Co-dirigeante d’une TPE de 5 personnes (3 enfants, z’Homme et moi), coach de vie, blogueuse et auteure, écolo-responsable quand je peux et sportive quand je veux, oui, je l’avoue, je suis généralement en mode agitée-débordée. Très occupée ? Certes. Hyperactive ? Peut-être. Stressée ? Faut voir.
Dans ma journée il y a mille choses à faire, comme dans celle de toutes les femmes actives et plus particulièrement les mamans. Le multitasking devient alors très vite une seconde nature. Faire mes courses en répondant à mes méls, le caddy d’une main, le portable de l’autre est presque devenu une routine, comme de récupérer les affaires au pressing tout en expliquant à z’Homme dans l’oreillette comment allumer le four pour réchauffer la pizza surgelée.
Et le stress dans tout ça ?
Ben justement, j‘y viens. Faire plusieurs choses à la fois, je gère. Ce que je ne (di)gère pas, mais alors pas du tout, c’est quand le programme de ma journée ne se déroule pas comme prévu. Quand un petit grain de sable vient enrayer toute la mécanique savamment huilée. C’est quand je découvre après avoir pelé les pommes qui déjà noircissent (ça aussi, c’est pénible) que je n’ai plus d’œufs pour la garniture. C’est quand j’envoie à un client un SMS incompréhensible parce que j’ai touché par inadvertance le clavier du portable en prenant mon pack d’eau. C’est quand je mets 10 minutes à trouver une place près du pressing qui est déjà fermé ou pas encore ouvert. C’est quand je rentre à la maison sur les rotules et que la pizza n’est pas encore au four ou déjà brûlée. Autant dire que ça arrive quand même régulièrement. Ces petites contrariétés font invariablement monter la tension et grimper la pression : c’est le coup de stress. Et alors ? Et alors ? Et alors ?
Hé, hé, Zen est arrivé-é-é
Sans se presser, bien sûr. Quand ça passe du vert à l’orange, juste avant que ça ne vire au rouge, je me pose. Je m’assieds, si possible au grand air, et je respire. Pas n’importe comment. J’inspire puis j’expire à fond. Je prends plusieurs grandes bouffées d’oxygène, quitte à frôler l’hyperventilation. Et j’enchaîne ensuite un petit exercice de sophro, d’autohypnose ou de pleine conscience, ce qui m’inspire à l’instant T. Et je me détends. Progressivement. Je relativise. Peu à peu. Je me recentre. Pas à pas. Je prends de la distance. Petit à petit. Je retrouve même le sourire (bon, pas tout de suite non plus).
S’exposer un peu plus au soleil
Et c’est beaucoup plus facile de « m’entraîner » l’été, quand les enfants sont en vacances et que je cours moins, quand mon rythme quotidien se ralentit comme s’il voulait lui aussi s’exposer un peu plus au soleil. C’est quand j’arrive à prendre du recul que je comprends l’utilité du stress : il m’oblige à ne pas m’identifier avec ce que je fais, à ne pas oublier l’essentiel, à accepter les imperfections et les ratés du quotidien. Il me rappelle ce qui compte vraiment dans ma vie : la Vie elle-même.
Alors, oui, je suis stressée… et ça me plaît !
Illustration : merci à Mathou et à son incomparable crayon d’humeur que j’ai un peu détourné pour la circonstance ;-) À suivre ici et là, sur Facebook.