L’avantage quand t’as une fille, des nièces et des filleules, c’est que t’es jamais à court de drame. Petites, elles se fâchent régulièrement avec leurs meilleures amies du monde ; grandes, elles se fâchent régulièrement avec leur petit copain du moment.
Par SMS interposé. Parce que, la modernitude aidant, ce n’est plus des petits billets froissés que l’on s’échange entre amoureux mais des textos. Qui se dégainent plus vite que les stylos. L’une de mes nièces s’est plainte qu’elle en avait marre de son petit copain, qu’il la « saoulait » et qu’ils n’arrêtaient pas de « se prendre la tête », bref qu’elle allait bientôt le larguer, heureusement qu’elle avait pas encore tatoué son nom sur l’épaule, et même que ça sera sa faute si elle prend 10 kilos à force de se consoler avec Ben & Jerry.
J’ai failli lui dire adopte un poisson rouge mais je crois qu’elle l’aurait mal pris. À la place, tata diplomate que je suis, je lui ai demandé ce qu’elle lui reprochait. Elle m’a montré le fil de leur dernière conversation en mode « tu m’expliques comment je peux rester avec ce loser ? ». Elle m’a même autorisé à publier leur échange textuel. « De toutes façons, je suis du Bélier et lui c’est un Capricorne, ça aurait jamais pu marcher entre nous ». Vu comme ça.
De mon temps – oh merde je commence à parler comme ma grand-mère, la voix chevrotante en moins – on se disait les choses en face. Comme ça, pas de traces, rien qui pouvait être retenu contre nous. Encore moins publié sur le blog débile d’une tata cheloue. Bon d’accord, de mon temps, y avait pas encore le téléphone portable. Ça nous a aidé, c’est sûr. Comme quoi le progrès…
Ce que je retiens :1. Le ton de ton billet, aussi bien troussé que les précédents. 2. Les fautes d’orthographe des SMS. Et pourtant, ce ne sont pas des « racailles ». Mais où sont passés les élèves ( et les profs ) d’antan ? 3. L’étalage sur la place publique de leurs zamours et de leurs dézamours. C’est d’un romantisme échevelé, tout ça…
Merci papy ! Des fôtes ? Où ça ?