Quand le réveil sonne, c’est toujours trop tôt, surtout en vacances. Le surlendemain du « vol de l’enfer » pour la Tanzanie, z’Homme et moi on est complètement opérationnels – pas les greffons qui ont traîné au bar jusque trop tard dans la nuit.
Aujourd’hui, Hans nous emmène aux sources chaudes de Chemka, sur une piste toujours aussi cabossée. Impossible de fermer l’œil, de lire ou de jouer au Sudoku. Comme les greffons ne peuvent pas rattraper leur sommeil en retard, ils pètent un câble qui finit en beatboxing improvisé. Pioupiou est aux percussions et bruitages divers, Louloute reprend le jingle de la SNCF « ta ta dada ». et parfois elle lâche un « kili kili kili », que Le Grand ponctue d’un « mandjaro » bien senti. C’est efficace et complètement absurde. Z’Homme caresse vaguement l’espoir de les inscrire à The Voice mais l’euphorie retombe vite. La fatigue a raison de leurs performances vocales : ils somnolent, bercés par les nids de poules et arrivent à destination la mine froissée.
Sorte d’oasis au milieu de nulle part, l’eau géothermique de Chemka c’est deux grands bassins naturels dissimulés dans une palmeraie. C’est joli et – OK j’avoue – c’est même paradisiaque. Mais d’abord, on nous a menti sur la marchandise : l’eau n’est pas chaude, tout juste tiède. Nuance de taille pour une frileuse comme moi. Surtout, on ne m’a pas prévenue qu’il fallait s’immerger en milieu naturel. Je m’attendais à une sorte de piscine. Genre à débordement avec un bar au milieu où ils serviraient des Sex on The Beach. Au lieu de ça, il y a des rochers partout, des branches qui flottent et des poissons qui te font une fish pédicure gratis. Le reste de la famille est déjà dans l’eau. J’ai bien envie de leur dire que j’ai mes règles mais personne ne me croira (indice : j’ai passé la cinquantaine). C’est officiel : je ne suis pas sortie de la berge. Heureusement, des locaux louent des chambres à air et j’accepte avec empressement la bouée tendue à laquelle je me cramponne, pire que Rose dans Titanic. Je fais quelques clapotis avec la tribu en prenant l’air détaché de celle qui gère. Je suis secrètement soulagée de retrouver la terre ferme, puis le retour vers Arusha et l’Outpost Lodge sur une route, une vraie. On roupille tous pour le coup. Y’a pas : ne rien faire ça fatigue.
C’est au quatrième jour que nous entrons dans le vif du sujet : le safari. On est quand même venus pour ça. Cette fois, on repart dans un Land Cruiser digne d’Indiana Jones. Au volant, Philbert, notre chauffeur-guide francophone made in Tanzanie avec un accent africain à couper au couteau et quelques kilomètres au compteur. C’est pas du luxe : il faut pouvoir rouler sur cette piste, tellement accidentée que les tanzaniens l’appellent « massage road ». Nous prenons la direction du parc Tarangire. Moins connu que le Serengeti, c’est un parc de 2800 km2 dans lequel vivent essentiellement mes potes végés : girafe, zèbres impalas, gnous, éléphants, …. Les herbivores se côtoient dans la joie et la bonne humeur. Nous parcourons les pistes à toutes blindes, toit ouvert, pendant que Philbert communique par talkie-walkie avec les autres guides pour trouver les meilleurs spots. Quand tu aperçois une cinquantaine de 4×4 stationnés en file indienne, c’est qu’il y a de la bête à voir.
Et le spectacle est au rendez-vous. Pas la peine de se tordre le cou pour voir des girafes aux longs cils brouter les feuilles des acacias Je t’ai déjà dit que c’est l’un de mes animaux totem ? Au point d’en faire un fond d’écran sur mon iPhone ??? Eh bien imagine que ça, c’était avant de les rencontrer ! Maintenant que le contact est établi, c’est une véritable love story, possiblement unilatérale, entre elles et moi. Côté mignonnitude, le zèbre arrive tout près derrière mon animal totem. Ses rayures sont tellement symétriques, on dirait qu’elles sont fake. En tout cas, sa réputation de pitre est surfaite : je n’ai pas vu un seul zèbre faire des âneries. Comme les zèbres voient mieux qu’ils n’entendent. Ils recherchent la compagnie des gnous un peu bigleux mais dotés d’une bonne ouïe. C’est de l’entente animalière : pas connes ces bêtes. On a aussi rencontré quantité d’éléphants qui s’arrosaient au bord de l’eau. Qu’on ne s’y trompe pas : sous leur peau crevassée et leur démarche pesante, ils cachent une mémoire prodigieuse et, paraît-il, n’oublient jamais un visage. Qualité dont je suis entièrement dépourvue. Pour ma défense, j’ai épousé un super-physionomiste, ça compte pour quelque chose non ?
Bravo Barbara !
Tu es Tintine en Afrique <3
Je n’y avais pas pensé mais il y a quelque chose … !!!
Tintin au Congo c’était pas le premier album d’Hergé d’ailleurs ? Comme quoi l’Afrique est inspirante
Merci pour tes encouragements
C’est toujours un plaisir de te lire Baraba. Tu as un talent , tes récits sont très drôle. Mon seul lien encore avec les coachs en réseau. Un grand bisous à toi. Isabelle
C’est aussi un plaisir d’écrire pour moi . En tout cas, merci pour tes encouragements, je ne savais pas que tu me lisais
Barbara
Quelle merveille de te lire ! J’adore
Bravo et profitez bien
Merciiii – Oui on s’est beaucoup émerveillés … et beaucoup amusés aussi ;-)
Bizzz – Barbara
Éclatez vous bien.. suite au prochain numéro..
Ps: je te prépare Sophie la
Oui, carrément !!!
Biz
Barara
Et pourquoi je reçois plus directement tes élucubrations drôlatiques sur mon mail, moi ? Pourquoi il faut que j’aille les chercher dans des endroits improbables comme celui-ci ?
Quelque chose me dit, cher Papy Grincheux, que tu les reçois dans tes spams ! Car tu es abonné à mes 3 newsletters, petit veinard. Néanmoins, et pour te faciliter la tâche, je t’invite à rajouter mes 3 adresses suivantes dans ton carnet d’adresses : barbara(at)humourmebybarbara.com, barbara(at)en-1-mot.com et barbara(at)thehappiness-factory.com. Et si avec ça tu ne me reçois pas dans ta bàl, je n’y pige plus rien … oui enfin les newsletters s’entend …