Zanzibar. Ce nom me fait rêver depuis toujours. J’imagine une ambiance Pirates des Caraïbes sur fond de tam tam africain. Ben c’est presque ça. Sans Jack Sparrow.

 

Un peu de culture : Zanzibar, c’est le nom de l’état qui s’est rattaché à l’ex-Tanganyika en 1946 pour former l’actuelle Tanzanie. C’est aussi le nom de l’archipel situé en face des côtes tanzaniennes, celui de sa principale île et celui de sa capitale. Bref : les gens ont trouvé un nom qui claque et ils l’ont utilisé quatre fois, tant qu’à faire. Ingénieux.

 

Dès notre arrivée vendredi soir, Zanzibar city nous séduit. Moi, parce qu’il y a enfin un musée à visiter. Z’Homme parce qu’il va courir l’International Zanzibar Marathon . Louloute et Pioupiou parce que ça sent la plage et le farniente. Seul Le Grand a «  trop le seum » parce qu’il repart le lendemain pour raisons professionnelles alors que :
a) il fait enfin chaud 
b) les bars sont à l’happy hour toute la journée 

La ville est noire de monde – sans mauvais jeu de mots. Le marché nocturne bat son plein et nous y allons pour goûter les brochettes, les pains de coco et autres jus de canne à sucre. En bons touristes qui se respectent, nous y laissons une petite fortune en shillings tanzaniens. Les prix ne sont pas affichés, l’arnaque est donc certaine. Un conseil : méfie-toi des « good price for you, my friend ». Ça veut dire que tu vas payer cher, très cher, beaucoup trop cher en fait. Le discernement, ça vient avec l’expérience. Après quelques jours, nous commençons à mieux comprendre l’échelle de valeur qui s’applique aux occidentaux. En gros, le prix annoncé est multiplié par trois ou quatre par rapport à la valeur réelle, soyons fous, et le jeu consiste à marchander jusqu’au prix plancher, lequel est toujours au moins le double du prix « local ». Tu me suis ? Laisse-moi te dire que si c’est compliqué pour toi, c’est fastoche pour les vendeurs de plage qui ont des décennies d’avance sur toi. Après un marchandage acharné qui ferait pâlir de jalousie les négociateurs de l’ONU,  tu arrives rarement à tes fins. Oui, c’est parfois épuisant d’être un(e) touriste.

 

En tout cas, pour les greffons, tout va bien. Ces considérations bassement matérielles leur passent largement au-dessus de la casquette. C’est pas pour dire, mais le seul prix qui les fait tiquer, c’est celui de leur cartouche de clopes. Oui parce que Le Grand et Louloute fument – autant te dire que Pioupiou a la pression maximum pour ne JAMAIS toucher à cet objet de Satan. Franchement, qui a besoin d’un cancer ? De savoir que leur came peut leur coûter potentiellement 4 fois moins cher ici, à Zanzibar, pour te dire, je les ai jamais vu autant motivés à faire une visite. Ils ont passé la ville au peigne fin pour trouver THE occase. C’est pas leur santé qui va profiter de la bonne affaire, mais bon, ok je me tais. Dire que je les ai pondus avec de jolis poumons bien roses … pfff… bon, ok ok, je dis plus rien.

 

En attendant que nos greffons deviennent non-fumeurs – oui, j’avais promis de plus en parler mais bon, c’est plus fort que moi -, z’Homme les emmène en plongée. Ça sera toujours ça de pris pour leur souffle (Quoi ? J’ai pas parlé de clope !). Zanzibar c’est aussi une île paradisiaque, avec ses eaux turquoise et ses récifs coralliens. J’ai failli l’oublier à force de trainer au bord des piscines avec Wi-Fi. Ne me juge pas : c’est ce qui me permet de t’écrire tous ces billets, comment dire, délicieusement palpitants ? Et comme tu connais mon aversion pour la nage en milieu naturel, je laisse la famille partir plonger avec soulagement un regret mêlé de nostalgie , les yeux rivés sur l’horizon lointain. Histoire de pouvoir t’écrire encore d’autres billets comme celui-ci. Surtout que c’est le dernier des vacances. Et comme dirait mon père : plus l’été se barre, plus Noël approche. Youpi 

2 commentaires sur “Quand on se barre à Zanzibar”

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