Les émotions me tapent sur le système. Littéralement. Entre un ado en perte de vitesse et une pré-ado qui a oublié la définition du mot famille, dur dur d’être maman.
Après quelques discussions épiques sur l’air du « je te rappelle que chacun doit mettre la main à la pâte », le ton monte, vite, et même de plus en plus vite :
« Oui mais moi j’ai déjà débarrassé le lave-vaisselle EN ENTIER aujourd’hui ! » déclare ma fille exaspérée. On se demande bien pourquoi. C’est pas comme si elle était pas aller faire du shopping aujourd’hui et qu’elle n’avait pas dormi chez une copine la veille…
Je lui réponds du tac au tac, exaspérée moi aussi, sauf que moi je sais pourquoi :
« Sans blagues ? Et ben moi j’ai déjà fait 3 fois à manger aujourd’hui et devine quoi ? Demain, ça recommence »
« En même temps c’est normal, c’est toi la maman. Et je t’oblige pas à faire la cuisine. N’empêche que je suis pas toute seule, les autres aussi ils peuvent aider ! »
« Tu veux parler de ton petit frère qui devrait faire la vaisselle du haut de ses 6 ans ? Ou de ton grand-frère qui a entièrement préparé le dîner de ce soir ? A moins que tu ne parles de ton père qui a déjà nettoyé tous les sols de la maison et qui va sans doute les refaire ? »
« Ben oui… j’y peux rien s’il est maniaque »
« Ben non, dans une famille, les corvées ça se partage »
« …ouais une famille, parlons-en d’une famille … »
Après quoi, j’ai vraiment pété ma durite, à faire trembler les vitres.
Moralité : ma fille a obtempéré avec toute la mauvaise volonté dont elle était capable et moi je me suis retrouvée alitée le soir même avec une grosse migraine. Et avec z’Homme complètement frustré, qui a fait plusieurs les sols de la maison.
Comme dirait mon père : garde tes émotions pour les choses qui les méritent.