Pour moi, le véritable symbole de l’Amérique ce n’est pas l’Oncle Sam, c’est l’Oncle Walt. C’est vrai, quand t’y penses, il avait prévu avant l’heure le rôle clé de Picsou, grand maître des finances mondiales, et le règne de son canard emblématique, Donald.
Ce génie des temps modernes avait tout prévu, même la petite souris qui trônerait aux bras de son palmipède. Bon, dans son enthousiasme, il est possible que certains détails lui aient échappés.
Prends Pinocchio par exemple : il rentre dans la catégorie fustigée des « méchants immigrés ». Avec un nom à consonance bien de chez eux, comme Bob ou Ted par exemple, ce problème ne se serait pas posé.
Cendrillon pour ses 20 ans est la plus jolie des enfants, c’est un bon point pour elle. N’empêche, elle a pas intérêt à tomber malade, la pauvresse, parce qu’elle pourra pas se payer les soins de santé.
Bambi risque bien de se faire dégommer par Riri ou Fifi. Il a déjà la poisse avec son pote qui s’appelle Pan-Pan, je lui suggère vivement de passer dans les forêts canadiennes s’il veut pas faire pleurer sa mère.
Quant à la Belle au bois dormant, il vaut mieux qu’elle reste endormie car le réveil risque d’être brutal ; sois belle et tais-toi c’est à peu de choses près tout ce qu’on attend d’elle. Ah si, j’oubliais, beaucoup d’enfants, aussi.
Mais qu’on ne s’y trumpe pas, ces quelques faux-pas ne doivent pas cacher l’esprit visionnaire du grand Walt qui avait prévu qu’un Vilain Petit Canard allait supplanter une aristochatte.