En toute modestie, je ne quitte plus les sommets. Après le Top Ten de z’Homme, je me suis embarquée dans Start at the Top, un séminaire de coaching made in America pour apprentis entrepreneurs.
Déjà le titre, « Démarrer au sommet », c’est un oxymore. À moins d’être parachuté là-haut, tu démarres, comme tout le monde, au pied de la montagne. Sauf si t’es Dieu bien sûr. Mais nos deux pros du coaching, en mode rockstar sur la scène du zénith, ne sont pas à une figure de style près. Ce qui explique sans doute pourquoi leur séminaire de formation ressemble à s’y méprendre à un exercice de vante, euh de vente. Ou up-sell comme ils disent.
Malgré mon niveau d’anglais froggy+, j’ai retenu quelques perles de sagesse que je me dois de partager :
Think big
C’est vrai ça, nous les européens on pense à taille humaine. À la mesure de nos pays de nains. Petitement donc. Heureusement que les gourous yankees sont là pour élargir nos horizons. Et alléger nos portefeuilles. Parce que malgré les apparences, voir grand ça rime pas avec peu d’argent.
Money is infinite
Ils me l’ont pris de la bouche. Le nombre de fois que j’ai tenté d’expliquer ça à z’Homme quand il râlait sur le relevé de carte bleue. Après ça, on n’a même pas toussé quand nos top coaches nous ont annoncé leurs tarifs.
Give first
C’est tout eux, ça, généreux jusqu’au bout. Quand je pense qu’on dit les ricains obsédés par l’argent. Mensonges et calomnie. La preuve, nos deux animateurs, un couple dans la vie, ont quitté leur villa à sept zéros et une vie de rêve pour partir en tournée à travers le monde. Abnégation, c’est le seul mot qui convient.
Not big but responsive
En gros, c’est pas la taille qui compte. Bon, euh, je sais plus dans quel contexte ils ont dit ça, mais là je vais jouer mon joker.
Everyone needs a mentor
Il fallait bien qu’ils insistent pour ceux qui souffriraient d’une inversion crâne/rectum et n’auraient pas encore compris l’absolue nécessité de s’offrir leurs services. Les européens sont tellement relous aussi des fois.
Grâce à eux, j’ai maintenant une vision plus claire de mon busines model. Il suffit de faire matcher mon offre avec ma target, de mettre en place des process et des workflows, d’analyser les metrics et d’explorer le B to B. Tout ça en speedant because time is money. Non vraiment, God bless America.
Ca me rappelle la démarche de ce garçon (ricain évidemment) qui envoyait des courriers disant (en substance) » pour 100 euros (ou 100 dollars), je vous enseigne la méthode pour devenir riche. Succès assuré ». Et une fois qu’il avait empoché ses pépètes, il répondait à l’aspirant millionnaire « faites comme moi. » M’enfin, si t’as des sous à foutre en l’air…
Pépé ricaneur