C’est sûr, z’Homme vient d’une autre planète. Vu comment ça plane pour lui, je pencherais plutôt pour la lune. De la Terre à la Lune il n’y a qu’un petit pas pour z’homme. Pas nécessairement un bond pour l’humanité.

 

C’était pourtant pas difficile de se souvenir qu’il fallait amener un gâteau après le match de foot. Ni de se rappeler qu’après avoir amené piou piou au solfège, il était de bon ton de le rechercher. Au moins avant que la prof n’appelle toute paniquée parce que le gosse est encore dans le couloir une heure après la fin du cours. Sinon, ne pas oublier de souhaiter l’anniversaire de ma mère fait aussi partie du top 10. C’est tous les ans à la même date, ça semble pas infaisable. Mais c’est imprévisible un z’Homme sidéral.

 

Attention, il faut être juste : il y a des choses que z’Homme n’oublie jamais. Par exemple, la date des matches de la Champions League ou encore le premier samedi du mois. Il sait aussi toujours quel temps il fait dans tous les pays où on était. Oui, parce que z’Homme collectionne les météos du monde sur son appli. Comme d’autres les timbres [enfin ça c’était avant, quand on écrivait encore des lettres]. Quand il se lève le matin, il regarde le temps qu’il fait ailleurs et ça le fait jubiler – «  T’as vu, il fait moche à Budapest ! » – ou alors, ça lui fait mal, très mal  -« Les veinards, ils ont 35° à Bali ! ». Les enfants et moi faisons mine de trouver ça normal, c’est délicat un z’Homme-grenouille.

 

Au niveau alimentaire, il serait plutôt monodiète. « Qu’est que tu veux manger aujourd’hui ? » « j’sais pas, une côte de bœuf ? ». Je lui rappelle patiemment en mode CQFD l’histoire des flatulences bovines, fauteuses d’émissions de méthane et dont découlent 40% des rejets de gaz à effet de serre mais je crois que je l’ai perdu – Allô la terre ? La preuve, il propose « Un steak haché alors ? ». Bon, j’insiste pas. « Et comme légumes ? ». «  Ben des patates ! ». Okkayyy. C’est pas regardant un z’Homo-carnivorous.

Vivre avec z’Homme, c’est un peu comme être dans un docu-fiction sur la vie des primates. Il sait se contenter de plaisirs simples. Hyper simples même. Et ça c’est beau à voir. Comme par exemple : maîtriser la zapette, parler seulement quand il a quelque chose à dire, ne jamais penser à la vie après la mort, mettre la bière sur la liste des courses, s’endormir devant la télé. Y’a pas à dire, c’est cro-mignon un z’Homme.

 

PS : mon chéri, si tu lis ces lignes, n’oublie pas que c’est pour faire rire les copines. Et les copains qui ont le sens de l’humour.

 

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