Le nettoyage de printemps continue chez moi. Je l’ai commencé très tôt cette année avec la virade d’un tas de vaisselle et d’ustensiles de cuisine défraîchis, dépareillés ou sous-utilisés.

Et des chauffe-plats de toutes les tailles. Des chauffe-plats, t’imagines la loose ? Qui utilise encore des trucs pareils ?

J’ai continué avec mes placards. Rangement façon Marie Kondo (voir mon résumé de son bouquin ici). J’ai viré les cintres et tout plié en escargot dans les tiroirs. On se croirait dans un magasin Haribo et je vois mes vêtements, tous mes vêtements, sous jour neuf. Effet secondaire indésirable : « j’ai plus rien à me mettre » doit désormais être remplacé par « je sais pas quoi mettre». Plus honnête mais moins pratique pour justifier une séance shopping. Mais au moins maintenant, plus aucun de mes t-shirts ne souffre à se retrouver tout en dessous de la pile. Tu n’y avait peut-être pas pensé à cette souffrance méconnue, mais Marie Kondo, si. Te moque pas, elle est devenue millionnaire avec son concept de home détox. Et d’autres ont suivi son exemple, comme les délicieuses sœurs Staub que j’ai croisé à Zurich.

Cette phase s’est terminée sur la séparation brutale mais nécessaire d’avec certains vêtements qui ne sont plus portables. Mais vraiment plus. Et pas seulement parce que je ne rentre plus dedans. Ahhhh le temps qui passe ! Rien de tel pour te flanquer le bourdon un jour de 1er mai sous la pluie. Le plus dur, tu sais quoi, c’était les ceintures. Rappel sans ménagement d’un autre tour de taille, celui d’ « avant ». D’avant bébé N°1, puis N°2, puis N°3. D’avant la sédentarité d’un job « à la maison ». D’avant les goûters partagés et les soirées un peu trop arrosées. D’avant le sérieux d’une vie de maman rythmée par les « repas en famille », cette blague qui consiste à croire que tes enfants vont manger avec plaisir un repas équilibré que t’as mis des plombes à préparer et vont t’aider à ranger la cuisine avec sourire et gratitude.

Troisième étape, après la cuisine et le dressing, l’écriture. En fait quand j’écris, c’est pour ranger le bordel que j’ai dans la tête. Rien de tel que de taper des mots sur mon clavier pour mieux comprendre ce que je veux dire. Ma tête est pleine d’idées qui volent, virevoltent et s’envolent avant que je n’arrive à les coucher sur le papier pour avoir des relations textuelles avec elles. Mais là, j’ai réussi à en clouer une au pilori de ma conscience.

Aimer et s’aimer. Même si le grand ménage laisse apparaître des vides sous forme de regrets, de déceptions, d’amertumes. Se rappeler cet incroyable cadeau d’être vivante et en bonne santé. Même si la poussière que je soulève pourrait bien me faire éternuer ou pleurer. Se souvenir que mes bien-aimés sont là, autour de moi. Allez, viens, on s’aime.

2 commentaires sur “Viens on s’aime”

  1. Y’a pas à dire, je t’aime ! La prochaine fois que je te vois, je te claque une grosse bise, ne sois pas surprise ! Tu sauras pourquoi ! Tu es délicieuse ! Haha !

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