Pour quelques irréductibles chrétiens, sans doute. Pour les autres, aheum.

Si c’était vrai, on ne courrait pas dans tous les sens pour faire nos emplettes, parce que l’amour, hein, ça s’achète pas. Et puis, nos enfants ne seraient pas archigâtés parce qu’on ne peut jamais trop aimer mais par contre, question cadeaux, on peut tranquillement frôler l’overdose.

Au pays du blog, le compte a rebours est lancé. Les Femmes débordées nous ont concocté « une to do liste pour décembre, le mois le plus fou de l’année » en précisant qu’elle   « n’en finit pas … de quoi faire peur ! ». Natacha, alias Cranemou, à 3 semaines du jour J, se pose la question, « comment je vais m’en sortir ? ».

Pris entre les coutumes et les contraintes, désireux de faire de cette fête une réussite qui est souvent aussi l’occasion de se réunir en famille, nous en oublions de revenir à une certaine simplicité. Celle qui nous ferait choisir un repas de fête plus sobre, un plat unique suivi d’un dessert par exemple ? Celle qui nous dissuaderait de nous lancer dans une décoration de table aussi coûteuse qu’éphémère au profit de jolies serviettes en papier et de simples bougies ? Celle qui nous rappellerait que les cadeaux déposés au pied du sapin viennent du Père Noël et nous permettrait d’éviter l’avalanche de cadeaux nominatifs ? L’avalanche de cadeaux tout court, puisque le Père Noël, c’est bien connu, n’a pas un budget à rallonge ni un maxi-traîneau.

Parlons-en des cadeaux : pour qu’ils fassent plaisir à nos bambins, encore faudrait-il qu’ils aient suscité leur désir. Mais à une époque où le moindre désir est aussitôt satisfait, voire anticipé, donc tué dans l’œuf, quel plaisir y a-t-il encore à les déballer, ces cadeaux ? Si ce n’est à les comparer en taille et en volume à ceux des autres ?

Et si vous trouvez ce tableau accablant, attendez de fêter Noël en Alsace : les marchés de Noël dégueulent de bimbeloterie, le plus souvent made in china ou alors vendue à prix d’or. Lesquels marchés pullulent tellement qu’il a fallu les classer en « Pays de Noël » pour que le touriste « de l’intérieur » s’en sorte. Sans compter les japonais.

De quoi pendre ses jambes à son cou. Ou monter dans un avion. Direction un pays où il n’y a pas de foie gras et de sapin de Noël mais plein de douces nuits et de regards qui brillent. Bon, d’accord, pour la sobriété on repassera. Explosé, le bilan carbone ! Mais sur place, on divisera notre empreinte écologique par trente. Et on fêtera Noël avec Bouddha. Il est quand même plus détendu que le vieux barbu.

 

         

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1 commentaire pour “Noël : fête de l’amour ?”

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