Oui alors laisse-moi te dire que la saison des pluies au Costa-Rica, ça mouille. Pas un jour sans qu’il ne tombe des hallebardes. En même temps un pays aussi éco-vert, c’est forcément bio-irrigué.

On se croirait en Écosse, version eau chaude. N’empêche, quand elle tombe, elle fait pas semblant. Inutile d’enfiler ton k-way tout ridicule, en 10 secondes t’es trempé jusqu’aux os. Non, ici la meilleure défense, c’est la fuite, de préférence sous un abri. Heureusement, z’homme, alias Monsieur Météo dans une autre vie, a trouvé la parade : réveil à l’aube pour profiter des heures sans pluie.

Sans pluie, mais pas forcément sous le soleil. Et c’est ainsi que nous avons escaladé les flancs du volcan Cerro Chato. Quatre heures d’escalade et de glissades sur un chemin boueux avec zéro visibilité sur le cône de son célèbre voisin, le volcan Arenal. Arrivés au fameux lac de cratère, aux eaux censément turquoise mais présentement brunâtres, on a trempé deux orteils histoire de faire trempette à minima. L’air frisquet et humide n’invitait pas à la baignade. Quelques genoux éraflés et beaucoup de râleries plus tard, on était rentrés à la Case Margerita. Juste avant le déluge. Pour se remonter le moral, z’homme s’est repassé sur le net les photos de la même rando par beau temps. Pioupiou était le seul vraiment heureux d’avoir escaladé un volcan. Ça lui rappelait trop la visite de Vulcania. Du coup il s’est mis à nous raconter la vie des volcans en fond de tâche.

Les jours suivants, la stratégie de z’homme nous a permis de passer entre les gouttes mais avec une dégradation progressive de l’humeur familiale, directement proportionnelle au déficit de sommeil qui commençait à s’accumuler. Finalement, nous avons succombé comme un seul z’homme – ahaha – à la grasse mat’ au risque de braver la pluie de fin de journée. De toutes façons, certaines visites ne pouvaient se faire qu’en soirée. Comme le Frog’s Heaven, où la rainette aux yeux rouges sort le soir et, batracienne qu’elle est, de préférence quand il pleut. Sale bête.

Honnêtement, si Gene Kelly était né au Costa-Rica, jamais il n’aurait écrit « Chantons sous la pluie ». D’où tu veux chanter quand ton mascara coule tellement que tu ressembles à un raton-laveur ? Que t’oses pas sortir ton portable de peur de le noyer ? Que tu sens en permanence le chien mouillé ? Hein hein HEIN ?

5 commentaires sur “Chantons sous la pluie”

  1. Je ne te connais pas, Barbara,mais je connais un peu ton z’homme que j’ai vu, sans imper ( c’est connu il ne pleut pas en région parisienne!) mais décemment habillé, à mon domicile d’Antony. Je me permets d’utiliser l’ordi de Patrick, pour te dire que je me suis tordue de rire en lisant tes deux derniers récits du Costa Rica. C’est un peu dur pour vous visiblement mais pour nous c’est jubilatoire. J’espère que le soleil reviendra et j’ai hâte de lire la suite de vos aventures.
    Bises Sylvie
    Bises de Patrick aussi

    1. Coucou Sylvie !
      Rassure-toi, le Costa-Rica ne se résume pas à nos (somme toute) petites mésaventures. Dans la vraie vie, tout se passe beaucoup mieux. Mais où serait le plaisir si je ne parlais que de ce qui se passe bien ??? En tout cas, ravie d’avoir fait ta connaissance par mail et de te compter parmi mes lectrices ;-)) Bises à toi et à Patrick, de z’Homme et moi.
      Barbara

  2. Retour de ping : Les neiges du Kilimandjaro - Humour Me by Barbara

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